Mouton, patou des pyrénées, teinture et temps libre.
Je ne vous cache pas que ma participation au festival Jazz en Cordée, m’a demandé beaucoup de travail ces derniers mois. C’était productif, intéressant, riche et intense mais après ça, j’avais bien envie de décompresser un peu. En route donc pour l’accueillant foyer parental et la douceur de vivre du Limousin…
Il y a déjà deux ans, nous avions offert à ma mère un stage de filage. Après trois semaines d’initiation et de pratique, elle est tombée sous le charme du filage et du travail au rouet. Par ce stage, elle a également rencontrée Bente, sa professeure, qui file et tricote toute sorte de fibres naturelles dans son atelier de Blond en Haute-Vienne. Bente est toujours en quête de nouvelle fibre à filer, mouton, alpaga, chèvre et pourquoi pas du chien lorsque le poil s’y prête. Quand mes parents lui ont parlé de notre patou, elle fut tout de suite partante pour tester!
Je vous présente donc le Patou, chien de montagne des Pyrénées au pelage immaculé. Chien de berger, il est utilisé depuis des siècles pour la protection des troupeaux face aux attaques de prédateurs. Élevé dès son plus jeune âge au cœur du troupeau, il se considère ensuite comme l’un des leurs et pourrait presque passer inaperçu couché au milieu de ses sœurs brebis. Son pelage est très dense. Sous les longs poils en surface se cache une toison épaisse et serrée, proche de la laine. Un brossage de printemps a suffit pour fournir de quoi filer une douzaine d’écheveaux d’une trentaine de grammes. La fibre obtenue est très douce et pelucheuse.

Au premier plan la laine de patou filée par Bente. En arrière plan la laine de mouton filée par ma mère lors de son stage.
Nous avons gardé cette laine depuis deux ans, sans trop oser y toucher. La semaine dernière, nous avons enfin relevé nos manches pour teindre tout ça. Comme la quantité de laine n’est pas énorme et proportionnée en petits écheveaux, ma mère à décidé de tricoter un joli coussin rayé. Pour le fun et tant qu’on y est, on a décidé de teindre également un de ses écheveau de mouton. Il nous fallait donc 4 teintures, autant de bains de lavage, rinçage et quelques heures de séchage…
En fin de séjour, voilà le bilan de nos teintures: un jaune pâle, un marron ocre, un orange vif, un vert amande (laine de mouton) et un écheveau naturel dont le blanc est ressorti immaculé après deux bons lavages.
Je pratique la teinture depuis la fin de l’année dernière. Pour l’instant j’utilise les produits éco-responsables de chez Greener Shades que j’ai acheté chez Maco Merinos. J’ai découvert cette gamme grâce à l’atelier initiation de Maco Mérinos au dernier festival du Lot et la Laine dont je vous ai comté l’aventure ici: Mon premier atelier teinture: du fun et un dégat.
Avec les couleurs produites pour tricoter ma collection Melodic Stitch et celles que nous venons de faire, j’en suis à une douzaine de teintures réalisées. C’est encore un début mais j’adore m’essayer à cette toute nouvelle pratique que je trouve passionnante.
Pour le tricot de ces jolies fibres naturelles et fraichement colorées, je passe la main à ma mère… Bon tricot maman!
Pour en savoir plus sur le filage en Haute-Vienne, vous trouverez les coordonnées de Bente sur le site du réseau laine-limousin (cf en pied de page) :)